La dolce Vita
Il
a fallu attendre mi-avril pour qu'enfin monsieur le soleil daigne
bien nous faire profiter de ses chauds rayons bienfaisants.
Je
peux vous dire que je ne me suis pas fais prier pour quitter la
maison et profiter de ce beau temps, on dit que les bonnes choses ne
durent pas. Aussi, pas de temps à perdre vite, vite, je pars faire
ma longue randonnée dans la nature. Tout une journée quand même !
Puis fatiguée par cette virée je me décidais à rentrer, mauvaise
idée ! Une désagréable surprise m'attendait à la maison :
l'épreuve de la cage et de la voiture. Malgré mes protestations ma
maîtresse n'a pas cédé à mes plaintes, elle est restée
imperturbable !
Au
bout de quelques minutes je me retrouve à la Pension de Chats
Pertuis. Le cœur tout retourné et la tête en vrac, je me suis
laissée entraîner sans broncher, dans ma belle suite et me suis
posée sur un des paniers de l'arbre d'été avant de sombrer dans un
long sommeil bien mérité.
A
mon réveil j'ai constaté que j'étais toute seule, pour une fois,
pas d'autre minette, d'habitude il y avait toujours Madame Chaton,
mais là c'est moi la première arrivée, Chaton n'arrivera que
quelques jours plus tard.
Fatiguée
par ma promenade bucolique dans les terres nobiliennes et les
premières grosses chaleurs, j'ai passé mes deux premiers jours à
dormir, à comater sur l'arbre à chats d'été et à me faire
câliner.
Une
fois mes batteries rechargées, l'envie de jouer me gagne. Je me
laisse tenter par des jeux pas trop remuants, le sport oui mais à
petite dose ! Les griffoirs et les jeux d'agilités Ok, courir et
grimper dans tous les sens, très peu pour moi !
Les
flâneries dans le jardin j'adore, car le spectacle de la nature est
très intéressant. C'est avec un réel plaisir que j'assiste à
l'agitation de la vie du quartier et aux manèges des frères
Crotteux, qui comme à leur habitudes font les malins histoire de se
faire remarquer.
Ma
dolce Vita continue même avec l'arrivée de ma vielle connaissance
madame Chaton, qui n'était pas franchement ravie de me voir.
Pas
troublée le moins du monde, je mène ma vie comme si j'étais seule
au monde.
Entre
Chaton et moi l'ignorance mutuelle est de mise.
En
revanche, je n'ai pas ignoré sa gamelle, Chaton n'a pas protesté
car chez nous les matous, premier arrivé premier servi.
Notre
cohabitation n'a pas duré très longtemps : le lendemain de son
arrivée mes vacances s'achèvent et c'est déjà le retour à la
maison.
Il
ne me reste plus qu'à prier Sainte Rita, la sainte patronne des
causes désespérées pour que mon retour en voiture ne se passe pas
trop mal.
Je
me prépare psychologiquement en fredonnant dans ma tête I will
Survive and I'll be back : dans la langue de molière je survivrai et
je reviendrai.
Adios
Amigos
Aux
prochaines vacances
Agata
la Zen
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